Un joli article sur le Tour Auto par Wine and Water
|Florian.S & Antton.P (texte et photos)
Certains matins sont plus faciles que d’autres et quand le réveil sonne à 4h45 on se dit que ça va être dur.
Pourtant samedi dernier, ce ne fut pas difficile de s’extirper des couvertures. Le Tour Auto passe à Toulouse et on se doit d’y aller.
La nuit est encore profonde quand on grimpe dans la voiture direction le parking du parc des expositions où l’étape c’est arrêtée la veille.
Alors que les premiers rayons de soleil apparaissent, les vrombissements des moteurs se font entendre. L’ultime journée du rallye va commencer.
Nous prenons place derrière les barrières de sécurité pour assister au départ de la dernière étape de la 26ième édition organisée par PETER AUTO. Car si le tour de France auto lancé en 1899 à connu des glorieux moments, il a fallu qu’un organisme privé relance l’événement en 1992 après six ans d’arrêt.
Aujourd’hui, le Tour Auto est très populaire, il n’y a cas voir les nombreux passionnés venus de bonne heure pour assister au spectacle.
Et quel spectacle ! Les Quasi 300 participants nous offre un plateau exceptionnel de voitures principalement issues des productions entre 1950 et 1970. Bien sûr elles disposent toutes d’un caractère sportif mais surtout prestigieux et nous voyons s’élancer un grand nombre de Ferrari, Aston Martin, Lotus, Porsche, Mercedes, BMW, DE TOMASO…
La rareté des véhicules présents, n’empêche pas les pilotes de profiter des spéciales et un bon nombre des voitures présentes des stigmates des journées précédentes. Nous sommes heureux de voir qu’une bonne partie des équipages sont français mais un événement d’une telle ampleur attire des participants du monde entier. Mentions spéciale pour le duo américain venu avec une magnifique Porsche RSR.
Après trois bonnes heures de pur plaisir, nous laissons un grand parking vide derrière nous. Il est temps de se restaurer un peu auprès des artisans du magnifique marché toulousain de Victor Hugo
Suite à ce bon casse croute français, nous ressortons de la ville rose pour une étape dans le Gers afin de changer d’auto, notre désir était de suivre le Tour avant Pau, seule la chance nous posera au bon moment au bon endroit. Nous empruntons une partie d’autoroute après Lamnezan car le planning est serré et autant vous dire qu’avec notre paquebot étoilé nous n’allons pas nous amuser à gagner du temps en terre gersoise.
Et là, la magie du Tour opère, nous repérons une Ferrari 308 GTB dans le rétroviseur et le défilé commence, les équipages ralentissent proche de l’auto, des échanges gestuels sont fait, le sourire est figé. Le sel du jambon et du brebis aura raison de nous quelques kms plus tard, une pause à l’aire des Pyrénées est nécessaire. Nouvelle claque à l’arrivée à la station ou cohabitent voiture quotidienne avec voiture d’exceptions marquées par le col précédent sous la neige. Les pilotes et co-pilotes dégrafent la combinaison et se pose le temps de donner du carburant aux autos. A l’instant T nous sommes dans un film, une E9 Motorsport fait le plein avec une Dino, nous sommes en pleine BD de Michel Vaillant, dingue! Cette fois-ci, nous sommes au delà du retard accepté, le paternel attend au circuit Pau Arnos et a déjà trouvé un spot parfait en sortie de circuit.
Arrivé proche d’Arnos, c’est a cohue générale, une lotus sort de la route nous évitant de peu ça nous met dans l’ambiance. Nous avons réussi à s’extirper du bouchon pour rejoindre le spot en question, retrouvaille familiale et amicale pour passer nos dernières heures du Tour dans une épingle traitre sur la feuille de route des équipages, beaucoup d’indication même si le règlement nous l’interdit. Ari Vatanen nous adressera un dernier signe de la main pour clore cette journée pleine de surprise.
Il est temps pour nous de rejoindre les montagne dans le piémont Oloronais pour un repas bien mérité et des idées pleins la tête, nous avons donc bosser sur une auto au garage jusqu’à tard dans la nuit. Une sacrée expérience qui sera renouvelée avec la même envie.
A coup sûr nous essayerons de suivre également une étape l’année prochaine en espérant qu’un jour nous passions de l’autre côté de la barrière.